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Vues d'avion ). 
" Cette ville fantastique, écrit Lamartine, apparaît comme au fond d'un cercle de Dante". Au confluent de trois rivières (la Bienne, l'Abîme et le Tacon), le site, vertigineux, mérite d'être découvert du haut de l'un des nombreux belvédères auxquels on accède à pied.
( des photos prochainement )
Dédiée aux apôtres Pierre, Paul et André, la cathédrale, fondée en 1385, en est le principal monument. Vestige majeur de l'abbaye Saint-Claude, elle fut relevée après les incendies de 1559 et de 1799. Sa façade date du XVIIIe siècle. Se détachant dans l'austérité intérieure, les magnifiques stalles, sculptées au XVe siècle par Jehan de Vitry, évoquent l'histoire de l'abbaye.
Saint Claude doit à sa fonction religieuse de disposer d'une cathédrale. Peu de villes d'une taille comparable peuvent se prévaloir d'un tel honneur.
Au premier abord, l'extérieur surprend le visiteur : les images habituelles associées au terme de cathédrale ne corresponent pas à ce qu'il a sous les yeux. Il faut pour comprendre , commencer la visite par l'interieur.
Celui-ci, dès la porte franchie, produit une forte impression de robustesse et de massivité. Les hauts murs sans fenêtre, l'équilibre des formes y sont pour beaucoup. Le plan est très ramassé, malgré la longueur de la nef. Sa hauteur correspond à peu près à la largeur de l'édifice. Ainsi c'est la forme carrée qui s'impose. Elle se retrouve dans le voûtement de la nef puisque celui-ci se compose de quatres voûtes sexpartites couvrant chacune deux travées en un carré presque parfait. C'est un cas unique en Franche-Comté, et l'une des plus tardives à couvrir une grande église Française. Les piliers qui les supportent sont octogonaux. Leur section est toutefois irrégulière : les cotés sont plus courts vers la nef que vers les collatéraux. Ils s'élèvent de près de seize mètres et reçoivent en pénétration, sans chapiteau, les arcs de la voute. Le début de la construction se situe vers 1385 et s'est poursuivi durant le 15 ième siècle. Le coeur est orné de magnifiques stalles de bois sculpté, dont on vient de terminer la restauration, après un incendie.
A l'extérieur, l'édifice présente une allure moins homogène. Le flanc sud ne dispose pas de contreforts : le cloître qui s'y adossait soutenait en partie les murs très épais de ce coté. La partie est de ce mur, ainsi que l'abside, est surmontée d'échauguettes qui attestent la fonction défensive de l'édifice. Le coté nord s'appuie sur des contreforts de taille inégale. Le mur est lui aussi surmonté d'échauguettes qui apportent un peu d'animation à l'ensemble plutôt massif. Le clocher, solidement fixé sur une base imposante, est en parti masqué par la façade plus récente ( 18 ième ). Rapportée sur l'ensemble gothique, elle détonne avec ses volumes courbes et ses angelots. Ainsi s'explique la surprise du premier regard...
En 1878, à l'occasion du centenaire de la mort de Voltaire, on souhaite marquer à Saint Claude, la courageuse position de Voltaire en faveur des serfs du Haut-Jura...Le monument n'est inauguré à l'entrée du Truchet que neuf ans plus tard, en presence du ministre Spuller; dû à l'artiste Syamour, il se compose d'une statut de Voltaire et, dans une niche du piédestal, d'un buste de Christin. Son métal étant récupèré pendant la seconde guerre mondiale, le monument sera remplacé, toujours au Truchet, par une oeuvre du sculpteur yougoslave Braco Dimitrijevic; l'inauguration se déroule le 5 Juin 1998 en présence de Catherine Trautmann, ministre de la culture...
Cette fête qui se déroule au début du mois d'Avril, met les Sanclaudiens, et surtout les Sanclaudiennes, en émoi. Munis de soufflets, des personnages carnavalesques, aux longues chemises blanches, tentent de << gonfler >> les robes de ces dames ! Est-ce pour perpétuer une tradition médiévale qui aurait visé, elle, non pas la gente féminine mais les moines habillés de vastes tuniques ?
Aujourd'hui, tout cela se passe dans la bonne humeur, au cours d'un grand défilé, avec majorettes, chars, musiques, bataille de conféttis, retraite aux flambeaux. La journée culmine avec incinération du << roi des Soufflacus >>, avant le grand bal des << Souffl's >> dans la salle des fêtes.