- <<Comtois rends-toi-nenni ma foi ! >>
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La Franche-Comté (souvent confondue avec le Jura), qui faisait autrefois partie du domaine des Grands Ducs de Bourgogne, est loin de posséder la prospérité de la Bourgogne voisine. La Franche-Comté est une région tranquille et préservée de montagnes, de forêts, de cultures, de lacs et de cours d'eau à fort débit. Le Jura, dont le plus haut sommet se trouve à proximité de Genève, s'étend en pente douce jusqu'en Bourgogne, dans l'ouest de la région. Les hauts plateaux sont propices au ski de fond en hiver, aux balades en vélo tout terrain et aux randonnées en été. La capitale de la région est l'ancienne ville de Besançon, nichée dans une boucle du Doubs. Seule grande ville de la région, Besançon, avec sa citadelle, sa cathédrale et son musée des Beaux-Arts, mérite d'être découverte. Située à l'est de la France, entre la Bourgogne et la Suisse, la Franche-Comté frappe autant par la grande variété de ses paysages et de ses monuments, que par un savant équilibre entre une économie développée et une écologie sauvegardée.
La Franche-Comté est une contrée où plaines et plateaux sont surplombés par des montagnes ni trop usées ni trop acérées. Seule la forêt ne se modère point par ici, dépassant aujourd'hui les 40 % de la superficie totale d'une région de 16 202 km2, réunissant quatre départements (Doubs, Jura, Haute-Saône, Territoire-de-Belfort), où vivent 1 117 059 habitants (source : INSEE - recensement de la population 1999).
La Franche-Comté est également constituée d'un réseau de villes ayant chacune sa spécificité : Besançon, métropole régionale, dans une boucle du Doubs fermée par la citadelle ;
Belfort arbore son lion, uvre colossale du sculpteur français Bartholdi ; Vesoul offre ses périlleuses compétitions de motocross ; Dole possède sa « petite Venise », baignant la maison natale du scientifique Louis Pasteur ;
Montbéliard fait briller ses « lumières de Noël » pour rappeler les liens historiques de la Comté avec le monde alémanique de la Suisse voisine ;
Lons-le-Saunier vous promène sous ses cent quarante-six arcades de style « Grand Siècle » ; Pontarlier exhibe les vitraux créés en 1976 par le peintre français Alfred Manessier pour la vieille église Saint-Bénigne; Saint-Claude, capitale de la Pipe et du Diamant, au cur du
est un cadre idéal pour les loisirs, été comme hiver.
De génération en génération, les artisans constituent une main d'uvre très habile, minutieuse et d'esprit inventif. Quelques uns d'entre eux vous ouvrent même les portes de leurs ateliers: fabrique et sculpture sur pipes, taillerie artisanale de diamants....Le patrimoine archéologique et artistique s'étend au-delà des concentrations urbaines et englobe tous les siècles, depuis les abbayes à l'antique nom celte de Baume-les-Dames et Baume-les-Messieurs jusqu'à l'insolite vaisseau ecclésial de béton blanc juché, en 1955, par l'architecte et urbaniste français Le Corbusier sur la colline de Notre-Dame-du-Haut .
La saline royale d'Arc et Senans
Le plus grandiose complexe architectural de l'Ancien Régime finissant (avant 1789), laissé par Claude-Nicolas Ledoux, architecte du roi Louis XVI, aux salines royales d'Arc-et-Senans, reconverties, depuis peu, en centre culturel de rang international et classé par l'UNESCO à l'inventaire du patrimoine mondial.
Terre de contrastes, la Franche-Comté est à la fois rurale et industrielle. Le voyageur qui découvre ses immenses espaces de verdure est frappé d'apprendre qu'il entre dans la première région industrielle de France. L'industrie représentait, en effet, le tiers de la valeur ajoutée régionale produite et des emplois salariés en 1994. Mais elle ne pesait qu'un peu plus de 3 % de la valeur ajoutée de l'industrie nationale en 1992.
Le tissu régional est constitué en majorité de petites et moyennes entreprises et industries : on y dénombre 67 000 établissements dont plus de 1 300 emploient plus de 10 salariés. Les quelques grandes unités (de plus de 500 salariés) localisées surtout dans le nord-est de la région (Automobiles Peugeot, GEC Alsthom, Peugeot motocycles), mais aussi à Tavaux dans le Jura, regroupaient, en 1994, 39 600 des 120 420 salariés de l'industrie régionale. Record national encore, le secteur secondaire concentre 31 % des emplois. La région est très spécialisée dans les biens d'équipement : constructions automobiles, électriques, électroniques et mécaniques. Quant aux industries traditionnelles, l'horlogerie, la lunetterie, le jouet, elles ont su s'adapter aux mutations technologiques et à la concurrence internationale.
La région a quelque 200 km de frontière commune avec la Suisse. Le travail frontalier s'est d'ailleurs fortement développé dans les années 80, s'appuyant sur une main-d'uvre franc-comtoise qualifiée. Cette ouverture naturelle sur l'extérieur classe la Franche-Comté au rang des premières régions exportatrices françaises. L'horlogerie a doublé ses exportations en dix ans, la lunetterie a augmenté les siennes de 127 % sur la même période et le jouet les a multipliées par 17. Les trois quarts des échanges sont réalisés avec les pays de l'Union européenne, mais la Chine, les États-Unis et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) sont perçus comme de nouveaux espaces à conquérir.
De vastes étendues forestières constituent une autre richesse de la Franche-Comté, qui est la région la plus boisée de France avec l'Aquitaine (Sud-Ouest). La forêt couvre ici plus de 40 % du territoire. Ce potentiel est mis à profit par les industriels du bois (4e activité industrielle régionale).
Sur le reste du territoire régional qui n'est pas urbanisé, les industries agricoles et alimentaires font preuve d'un grand dynamisme, ce qui leur permet d'afficher, à effectifs constants, un chiffre d'affaires et des exportations en progression. Les 15000 exploitations agricoles aujourd'hui en activité sont essentiellement tournées vers la production laitière et les produits qui en dérivent. Comté, Morbier, Mont d'Or... autant de fromages qui sont avec les vins du Jura et le fameux « vin jaune » les grands ambassadeurs de l'art culinaire régional.