La commune de Thoiria.
Le village ancien.
La seigneurie de Thoyria.
La fruitière 1900.
Le son et lumière d été.
La grotte de la Fraite.
Et ses environs...
Où est donc l église Saint Martin ?.
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Augustin Romand, qui était né à Thoiria en 1760 et qui s'était engagé comme grenadier dans les gardes françaises, en 1784, dans la compagnie du marquis de Froissard-Bersaillin, fut l'un des principaux vainqueurs de la Bastille.

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Le village ancien.

Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1793. Il y a un châlet communal, construit en 1836, dans lequel on fabrique annuellement de 12 à 14 tonnes de fromage, façon Gruyère, de bonne qualité; un moulin à deux tournants avec une scierie mécanique à lame et un battoir à blé sur le ruisseau de la Doye; un autre moulin à trois tournants avec une scierie mécanique aussi à une lame et un battoir à blé, et un fabricant d'instruments aratoires. Les habitants fréquentent les marchés de Clairvaux. Leur principale ressource consiste dans l'agriculture...

Biens communaux : une chapelle; une maison commune renfermant le logement de l'instituteur et la salle d'étude, fréquentée en hivert par 30 garçons et 20 filles; un château d'eau; un abreuvoir construit en 1850; deux puits à pompe et un autre dont la pompe ne fonctionne pas...

La chapelle: Cliquer pour agrandir. Thoiria a toujours dépendu de la paroisse de Soucia. Il y avait dans le village une chapelle dédiée à saint Roch, qui fut fondée par les habitants, en 1635, pour être préservés de la peste. Cet édifice était en ruine lorsqu'il fut restauré et agrandi en 1824. Il ne se compose que d'un clocher et d'une petite nef.

Evénements divers : La peste causa de tels ravages à Thoiria en 1636 qu'il ne resta que sept habitants ! La révolution de 1789 fut accueillie dans ce village avec un enthousiasme extraordinaire. Un grand nombre de volontaires en sortirent pour s'engager dans les armées de la république. Augustin Romand, qui y était né en 1760 et qui s'était engagé comme grenadier dans les gardes françaises, en 1784, dans la compagnie du marquis de Froissard-Bersaillin, fut l'un des principaux vainqueurs de la Bastille.

Curiosités naturelles : On remarque à Thoiria la cascade du Saut-Girard, formée par le ruisseau de la Simente, et la source de ce ruisseau qui s'échappe d'un antre large de 20 m et profond de 36.

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( L'entrée de la grotte ). On prétend que par cet orifice on pénètre jusqu'à une demi-lieue sous terre et qu'on arrive ainsi sous le village de Thoiria. ( Voir l'article sur la grotte de la fraite. )

Origine : L'origine de ce village remonte à des temps reculés. M. Edouard Clerc a reconnu en 1846, sur une longueur de plus d'un kilomètre, une voie romaine appelée dans le pays la Viabrice, qui traversait le territoire et sur les bords de laquelle on a découvert des bracelets en bronze au dessous de la ligne de rochers qu'elle parcourt près de Trenantey. Cette route passait à Clairvaux et devait se diriger sur Orgelet et la ville d'Antre, en passant au pied du Château-Sarrazin. Il n'est pas rare de découvrir des tumuli épars sur le sol de Thoiria. La dénomination de Pourrière, que porte une contrée au voisinage des habitations, semble être la traduction de Campi Putridi et se rattacher au souvenir de la grande bataille qui se livra dans la Combe-d'Ain.

L'emplacement actuel de l'ancienne pourrière : Cliquer pour agrandir. ( dont il ne reste rien. )

Les Champs Romans, Campi Romani, n'auraient-ils pas tiré leur nom d'établissements formés par les Romains en cette partie du territoire, de même que Germange aurait emprunté le sien d'une colonie germaine ? Il serait assez curieux de connaitre la légende sur laquelle repose la dénomination de Granges des Naines que portent quelques maisons isolées du village; malheureusement nos investigations pour la découvrir ont été infructueuses. Thoiria commence à jouer un rôle dans l'histoire dès le début du XII ième siècle...

Source : Dictionnaire des communes A.Rousset.

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La seigneurie de << Thoyria >>.2

Thoyria dépendait en toute justice de la baronerie de Clairvaux, mais il y avait un grand nombre de fiefs qui embrassaient la plupart des meix. Ainsi, Aimé de Villersexel, dans le dénombrement qu'il fournit de sa seigneurerie de Clairvaux, en 1408, au seigneur d'Arlay, reconnu qu'il n'avait dans ce village que << quatre maignies d'hommes censables, avec leurs meix et leurs tennements, les deux parties de l'avoinerie dud. lieu, la haute justice, le cry, le banissement et le ressort sur tous les autres habitants de ce lieu, ensemble aussi la foule et le battoir, >> et en même temps il fit hommage à son suzerin des fiefs qu'avait à Thoyria les enfants d'Odon de Beauregard, Guyenet de Thoyria, Phoébus Huguenin et Jean d'Etival. Cette contrée était si peu peuplée alors, qu'on ne comptait que deux familles tant à Soyria qu'a Bissia...

En 1232, Etiene II, comte en Bourgogne, donna à l'abbaye de Saint-Oyan tout ce que ses ancètres et lui avaient possédé ou qu'ils avaient été en droit de revendiquer dans l'enceinte de la terre monastique, depuis la rivière d'Ain et le torrent de Simente jusqu'à Saint-Oyan. Odon de Beauregard, sire de la Rochette, avait vendu, en 1240, sa part de dîmes sur Thoyria au monastère de Balerne. L'abbé de Saint-Claude protesta contre cette aliénation et força le vendeur à la résilier. Ce dernier consentit à faire hommage de ces dimes à cet abbé en 1260, et la même année il les lui vendit, définitivement. Humbert, sire de Clairvaux, les reprit en fief de ce prélat en 1290...

Prévôté : Une famille noble, à laquelle avait été inféodée la prévoté de Thoyria, portait le nom de ce village. Humbert de Toria fut témoin, en 1131, d'une donation faite par Humbert de Coligny à l'abbaye du Miroir, d'une terre à Gizia. Lambert de Thoyria assista, en 1196, à une donation faite au monastère de Balerne. Guillaume de Thoyria vivait en 1288, Jean, fils de Gérard de Thoyria, reconnu tenir en fief d'Odon, abbbé de Saint-Claude, tout ce qu'il possédait à Cernon et à Moirans. Catherine, fille de Perrin de Thoyria, damoiseau, était mariée, en 1396, à Jean de Montmoret. Guyennet de Thoyria habitait encore Clairvaux en 1408...

Source : Dictionnaire des communes A.Rousset.

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Le << son et lumière >> d'été.4

La clairière du moulin de la Fraite, à Thoiria, va revivre près de soixante ans en arrière, dans l'ambiance des maquisards er de la milice, des réfractaires et de leurs caches secrètes, au centre des forêts profondes...

Ecrit à partir de témoignages locaux, Résistance raconte la vie d'un village du Jura sous l'occupation. Avec l'ambiance trouble de ces années terribles où les haines politiques se sont ajoutées aux passions et antagonismes villageois. L'histoire de gens simples, dans leur vie quotidienne et que l'Histoire va peu à peu transformer jusque dans leur mode de pensée. De la résignation à l'insoumission, de l'humiliation à la résistance;

Un spectacle pour ne pas oublier, l'évocation d'une période trouble, complexe, forte et tragique de notre histoire nationale et locale. Non pas à travers la vie des grands hommes et le déroulement des grandes batailles, mais à travers l'évocation des gens du terroir, ces Jurassiens du plateau, humbles et besogneux, dont le destin résultera parfois d'un choix, parfois d'un mot ou d'une attitude, pris qu'ils sont dans la tourmente d'événements complexes que chacun analysait souvent à travers le prisme d'idées toutes faites.

Un spectacle pour montrer l'engagement ou la trahison, la détermination ou la passivité, les dangers de la veulerie, de l'obéissance aveugle, du nationalisme sans discernement. Un hommage lucide à ces << gens du pays >>, à ces << petites gens >> qui surent faire preuve à travers des actes parfois héroïques, parfois << anodins >> de << cette incroyable dignité qui fut un grand progrès sur les ténèbres >>.

Ceci dans le splendide décor de la ferme de la FraiteCliquer pour agrandir. dans son environnement de verdure, décor idéal pour cette fresque en vingt-cinq tableaux qui conduit le spectateur de juin 1939 à mai 1945...

Fin Août 2000. Histoire d'un échec.

Préparé puis joué en 98, ce son et lumières qui met en scène le maquis dans les heures sombres de la dernière guerre avait rencontré un succès prometteur la première année. Puis en 99, une succession de quiproquos ont eu raison de lui. Repoussé à l'été 2000, c'est alors le ciel qui lui tombe sur la tête... Les séances programmées en Juillet n'ont réuni qu'une poignée d'inconditionnels et le beau temps revenu en Août n'a pas suffi à sauver la saison. Le bilan est catastophique : alors qu'en 98, les entrées avaient rapporté 360 000 F, elles n'atteignent que 150 000 F cette fois. Un bouillon monumental.

Résistance ne sera plus joué !

Source : Le Progrès du 22/08/2000. A.Spicher.

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La fruitière 1900.

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La fruitière à comté 1900, à Thoiria, une maison de 1837, reçoit un public important chaque jour de la semaine ( sauf le dimanche). Un véritable musée vivant, la fabrication d'antan, telle qu'elle se faisait au siècle dernier, un comté cuit au feu de bois, dans une cuve en cuivre suspendue à une potence.

Le panneau, à gauche de la porte d'entrée : Sous l'ancien régime, l'information écrite s'affichait à la porte de l'église. Mais la création des fruitières et des mairies fait perdre à l'église se monopole. En effet, l'information est désormais transférée de l'église aux panneaux de la fruitière ou de la mairie. C'est là, au moment de la << coulée >> que circulent les nouvelles. C'est à la fruitière que les candidats aux diverses élections viennent maintenant serrer des mains, et montrer qu'ils connaissent parfaitement les problèmes agricoles...Le panneau comportait aussi un baromètre et les gens ne passaient pas devant sans regarder << le temps qu'il va faire demain >>...

L'achat du baromètre avait été décidé par le maire de l'époque qui s'appelait << Seigneur >> de nom de famille. Comme les gens ne croyaient pas à ce genre d'invention, ils disaient << On va aller voir l'âne à Seigneur >>. ( Baromètre qui existe toujours aujourd'hui, sur le panneau, voir photo actuelle plus haut.)

A la fromagerie 1900 on peut apprécier le savoir faire ancestral et la richesse de ce terroir jurassien dans un cadre d'époque. Fabrication du comté et vente des produits locaux, en juillet et août de 9 à 12 et de 15 à 18 heures.

En savoir plus :Lien vers la fruitière de Thoiria

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Origine du comté :( Fromage à pâte pressée cuite ) Pesonne ne peut répondre précisement. au début de notre ère, les fromages de Séquanie sont forcément de longue conservation et problablelent volumineux pour être exportés à Rome. Bien plus tard, un document de 1272 évoque les <<fructeries>> de Désevillers et Levier ( Doubs ) et des fromages, sans les décrire. Au XV ième, c'est sur, on fabrique sur le massif jurassien du << vachelin >>, l'ancêtre du comté, d'un poids de 10 à 15 kg. Après la guerre de Dix ans ( 1632-1642 ) qui a dévasté et dépeuplé la Comté, l'immigration helvétique amène son cortège de fromagers dont la technique contribue à améliorer la qualité des meules. Si bien que vers 1700 on parle de <<vachelin façon gruyère >>

Fromage de garde, il présente le précieux avantage de pouvoir se vendre hors région. Les rouliers du Grandvaux n'oubliaient pas d'emmener avec eux quelques meules à travers le pays. Dès le XVII e , il restera un fromage populaire. A l'évidence, cette production génère un revenu très substanciel aux paysans. La multiplication des fruitières l'atteste. Vers 1800, on compte déja 320 fruitières dans le département du Jura.

En 1869, il y en a 542 ! Et jamais il ne s'est tant fabriqué ( 45 000 tonnes ) et vendu de comté qu'en 1999 .

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La grotte de la Fraite.

Accès :

 A Thoiria, prendre la route du moulin de la Fraite. A la scierie Bérépion (400 m avant le moulin de la Fraite), prendre à gauche entre les maisons un chemin de terre conduisant à un moulin abandonné. La source s'ouvre à la source du ruisseau, à 50m du bâtiment, de l'autre côté du chemin. 

Description :

La Baume de la Fraite est une exsurgence permanente, parcourue sur toute sa longueur par un ruisseau souterrain dont la visite, aisée et pittoresque, ne requiert aucun matériel particulier.( Développement : 750 m - Dénivellation : 10 m )

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Le porche d'entrée est vaste (8x3 m), mais s'abaisse 40 m plus loin en une zone de laminoirs partiellement inondés, sur une cinquantaine de mètres. En crue, ce secteur peut se révéler dangereux: en cas de blocage, attendre la décrue avant de s'y engager.

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On remonte ensuite le ruisseau sur 250 m dans une galerie en interstrate (5x2 m en moyenne) dont le plafond plat est remarquable. Ce trajet n'est accidenté que par quelques trémies et une courte chatière en rive gauche, à 210 m de l'entrée.

On arrive alors à une zone effondrée, où il faut quitter le ruisseau pour chercher son chemin sur une trentaine de mètres au sein d'un éboulis.

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Cliché F. Poncet

Strate effondrée

Lorsque la largeur de la galerie est excessive, le plafond peut s'effondrer par simple gravité. Dans cette galerie sur joint, une strate de 3 m d'épaisseur s'est affaissée et brisée. Le ruisseau souterrain contribuera à son démantellement, par affouillement et dissolution.

Au-delà, après avoir descendu un escarpement de 4 m, on retrouve le ruisseau dans une galerie semblable à la première partie. Cent mètres en amont se présente un carrefour.

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Cliché F. Jacquier

Argiles varvées

Les argiles varvées résultent d'une sédimentation polyphasée, au rythme des saisons hydrologiques. Il s'agit ici de varves d'origine glaciaire (fin du Würm) déposées en avant d'un ancien front de glacier. Les minces feuillets gris-brun correspondent à un matériel fin déposé l'hiver. Les feuillets clairs plus épais sont faits d'éléments plus grossiers, charriés par les abondantes eaux de fonte estivales.

A gauche, on quitte le ruisseau pour visiter une galerie concrétionnée, s'achevant au bout de 50 m devant une trémie.

A droite, en s'immergeant dans un laminoir à demi inondé, on accède à l'amont du ruisseau qu'on peut remonter encore sur 150 m dans une galerie souvent basse, jusqu'à un laminoir impénétrable situé à 630 m de l'entrée. Latéralement, une petite salle sèche (15x8 m) s'ouvre en rive droite, à 30 m du carrefour.

Voir le plan du site en grand.

Source de l'article : Le très beau site du Comité de Spéléologie du Jura.

Les autres grottes de Thoiria :

Grottes du ruisseau de la Cimante (39 Meussia)

Trois petites grottes ont été reconnues en aval du saut Girard sur le ruisseau de la Cimante. Ces grottes sont sans doute connues des promeneurs.Elles n'apparaissent toutefois pas sur nos inventaires. Il s'agit de :

- la grotte du Saut-Girard (X : 861,063 - Y : 2173,00 - Z : 495)

Elle s'ouvre en rive droite du ruisseau. Nous avons topographié 25 mètres environ de galerie. Nous nous sommes arrêtés sur un boyau repris par le concrétionnement.

- la faille du Saut-Girard (X : 861,063 - Y : 2172,900 - Z : 495)

Elle s'ouvre à quelques mètres de la précédente. Elle est longue de 4 mètres pour 3 de haut. Une arrivée d'eau est visible au sommet de la faille.

- la grotte Angalme (X : 861,05 - Y : 2173,028 - Z : 495)

Elle s'ouvre en rive gauche du ruisseau sous le saut Girard. Un vaste porche donne accès à une salle qui bute une vingtaine de mètres plus loin.

Contact : N. Wojnarowski ou F. Tissot

Source de l'article : Le très beau site du Comité de Spéléologie du Jura.

 

 

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L'église Saint Martin.

Mon beau père repose au cimetière de Barézia-sur-l'Ain, et je me suis toujours questionné sur la petite chapelle à l'entrée. D'ou cette recherche...

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L'ancienne église Saint Martin est isolée avec le cimetière paroissial sur une colline au nord du village ( avec un beau point de vue ). L'édifice tel qu'il nous apparaît à présent est ce qui reste d'une église beaucoup plus importante construite au douzième siècle. La nef primitive, en mauvais état, a disparu en 1928 et ses pierres employées pour la clôture du cimetière. Seul l'ancien choeur, sous une grande toiture de << laves >>, a été conservé ( et restauré en 1942 ). On aperçoit sur la façade les traces des anciens murs de la nef. Le chevet plat à oculus circulaire, avec ses deux baies jumelées, l'actuel pignon ouest et sa grande ouverture en plein cintre ( l'ancien arc triomphal du coeur ) font de cet édifice mutilé << un authentique témoin de l'art roman du douzième siècle >> ( P. Lacroix ).

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La photo d'époque de l'inauguration du mémorial des Granges pour les morts de la dernière guerre le 18 avril 1948 par Monsieur le Préfet du Jura.

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